Revoilà l’Islande ! Pour la première fois de son histoire, l’Islande s’apprête à disputer une Coupe du Monde. Placé dans le groupe D, avec l’Argentine, la Croatie et le Nigeria, la tâche s’annonce pour autant compliquée. Mais les islandais savent déjouer les pronostics. A l’image du dernier Euro où ils s’étaient hissés jusqu’en quart de finale.
Au coup de sifflet final de l’arbitre slovène Damir Skomina, l’Islande venait alors de frapper un grand coup en ce 27 juin 2016. En éliminant l’Angleterre sur un score de deux buts à un, les islandais obtenaient leur ticket pour les quarts de finale de l’Euro. Ils seront ensuite sortis par la France sur un score sans appel de cinq buts à deux. Personne n’attendait les islandais à un tel stade de la compétition. Ce qui leur aura permis de se faire connaître et de conquérir le cœur de tous les amoureux du ballon rond. Deux ans après ce parcours historique, les revoilà qui participent à nouveau à une grande compétition internationale. La Coupe du Monde cette fois.
Première de son groupe
Pour voir la Russie, les islandais ont dû passer par l’inévitable passage des phases de qualifications. Dans leur groupe I des qualifications à la Coupe du monde figuraient également le Kosovo, la Finlande, la Turquie, l’Ukraine et la Croatie. Pas simple donc. Mais les islandais ont cru en leur chance et en leurs qualités, forts de leurs dernières prestations durant l’Euro 2016.
En commençant par un match nul face à l’Ukraine en septembre 2016, l’Islande allait ensuite réussir un sans-faute sur ses deux matchs suivants. D’abord en battant la Finlande 2-0 puis en s’imposant 2-0 face à la Turquie. Finalement, les islandais ne s’inclineront qu’à deux reprises dans leur groupe. La première fois en Croatie sur un score de deux buts à zéro. La deuxième fois en Finlande en septembre dernier. Surtout, les islandais auront remporté sept de leurs dix matchs de groupe ! Un parcours solide et régulier qui aura permis à l’Islande de terminer première de son groupe avec vingt-deux points. La Croatie terminera deuxième du groupe avec vingt points.
Une poule relevée
Un beau parcours en phase de qualification qui envoie donc les islandais en Russie. Et l’occasion pour eux d’affronter une légende du football mondial : Lionel Messi.
C’est sans doute ce qui fait la cruauté du tirage au sort, où les équipes s’en remettent à la chance pour être épargnées d’adversaires dont personne ne veut, tant ils font peur et impressionnent sur la scène internationale. Gilfy Sigurdsson et ses coéquipiers n’ont donc pas été épargnés par cette terrible loi du hasard. En héritant de l’Argentine, de la Croatie (déjà croisé en phase de groupes pour les qualifications) et du Nigeria, l’Islande sait le challenge relevé.
Alors, mission impossible pour s’extirper de ce groupe et filer en huitième de finale ou plus ? Rien n’est moins sûr. Si la première place du groupe semble promise à l’Argentine, premier adversaire de l’Islande dans ce groupe, la deuxième place paraît plus accessible. La Croatie lorgne dessus, cela ne fait aucun doute. L’Islande aussi, forcément. Surtout, avant de s’avancer vers son dernier match face à la Croatie, les islandais ne devront pas se louper face au Nigeria, quarante-septièmes mondial au classement FIFA, le 22 juin prochain pour espérer voir les huitièmes. Il s’agira de leur deuxième match de leur groupe. Avec pour objectif de capitaliser un maximum de points et de confiance avant leur troisième et dernier match face à la Croatie, quatre jours plus tard. Un match qui ressemble à tout d’une finale pour la deuxième place de ce groupe D.
L’Islande en recherche de confiance
Seulement, en s’inclinant trois fois en trois matchs amicaux depuis le mois de mars face au Mexique (3-0), au Pérou (3-1) et enfin face à la Norvège il y a deux jours (3-2), l’Islande n’est pas au mieux question confiance. Inquiétant avant de débuter le mondial ? Un peu, sûrement. Mais pas rédhibitoire. Les islandais peuvent également se rassurer en se disant qu’ils ont déjà réussi à battre les croates en juin dernier. Et que rééditer tel performance, avec l’engouement et l’euphorie que provoque une Coupe du Monde, ne paraît soudain plus si saugrenu. C’est tout le mal qu’on leur souhaite.
Mais nul doute que leur présence en Russie à la Coupe du Monde, pour la première fois de son histoire, ressemble déjà à une formidable victoire pour les hommes d’Heimir Hallgrimsson.