Dans un match où elle a longtemps peiné, l’Argentine obtient finalement sa qualification pour les huitièmes de finale grâce à son succès deux buts à un sur le Nigeria. Un match dans lequel la formation de Jorge Sampaoli a longtemps souffert pour finalement s’imposer dans les ultimes minutes de jeu grâce à Marcus Rojo. Cruel pour le Nigeria qui avait su égaliser et maîtriser son sujet pendant plus de quatre-vingts minutes.
A l’aube d’affronter le Nigéria, l’Argentine était dernière de son groupe, avec un seul petit point au compteur. En cause, son match raté contre l’Islande en ouverture de son Mondial. Puis la terrible déroute face à la Croatie où l’Argentine s’est inclinée trois buts à zéro dans un match à sens unique. C’est donc dans un contexte bouillant, où une élimination du Mondial dès la phase de groupe aurait été vécue comme un véritable psychodrame au pays, que la formation de Jorge Sampaoli s’est présentée face au Nigeria. Et avec quelques nouvelles têtes au sein du onze titulaire.
Exit Caballero dans les buts et auteur d’une boulette impardonnable sur une mauvaise relance et qui offrit ainsi le premier but aux croates. C’est Armani son remplaçant qui prit place dans les buts. La défense à trois face à la Croatie ayant montrée trop d’incertitude, Jorge Sampaoli décida alors de passer à une défense à quatre. Et de mettre en place un 4-4-2. Une nouvelle disposition tactique dont Mezza et Aguero, mis sur le banc, en feront donc les frais. Et qui permet à Higuain et Banega d’être titulaires. Une nouvelle disposition tactique pour oublier les erreurs passées et repartir sur de nouvelles bases ? Il faut croire que oui.
Messi pour montrer la voie
Les argentins semblent mieux se trouver sur le terrain. Chacun sachant parfaitement son rôle à jouer au sein de ce onze. Mise à part une mauvaise relance de la tête de Mascherano en début de rencontre qui aurait pu coûter cher à son équipe, l’Argentine domine bien son sujet.
Et c’est en toute logique que les argentins ouvrirent le score par l’inévitable Lionel Messi à la quatorzième minutes de jeu. L’attaquant de l’Albiceleste, sur une superbe passe de Banega du milieu de terrain et après un super contrôle, prit de vitesse le défenseur Nigérien Omeruo et envoya un missile dans la lucarne droite du gardien nigérien. Un but qui sonne comme une véritable délivrance. Et voilà l’Argentine alors virtuellement qualifiée en huitième de finale. Et vingt minutes plus tard, à la trente-sixième minutes de jeu, Lionel Messi faillit bien inscrire un doublé et par la même occasion nous offrir une merveille de coup franc. Placé à l’entrée de la surface de réparation côté gauche, Messi enroule parfaitement son ballon mais voit sa frappe mourir sur le poteau du gardien Uzoah.
A la mi-temps, l’Argentine ne mène qu’un but à zéro. Le Nigeria s’en sort bien et devra montrer autre chose en seconde période pour inquiéter l’Argentine. Les hommes de Gernot Rohr l’ont bien compris et se sont réunis en cercle avant de rentrer aux vestiaires. Sûrement pour se remobiliser et ressouder les troupes et s’adresser un message d’espoir.
Une seconde période en faveur du Nigeria
Déjà en difficulté face à la Croatie, Mascherano a encore pénalisé son équipe. Auteur d’une faute dans sa surface de réparation, monsieur Cakir était alors obligé de siffler penalty. Et Moses ne se gênait pas pour transformer le penalty et remettre les deux équipes à égalité, un partout. Et de qualifier virtuellement par le même temps son équipe pour les huitièmes de finale. L’Argentine devra se relever de cet énorme coup dur si elle ne veut pas quitter la compétition prématurément. Et pour apporter un peu plus de vitesse, Jorge Sampaoli décide de faire rentrer Pavon à la place de Perez à l’heure de jeu. A la soixante-dixième minute de jeu, Ndidi envoie une lourde frappe plein axe aux abords de la surface de réparation. Sa frappe passe d‘un rien au-dessus du cadre. L’Argentine n’y est plus. Chaque accélération des attaquants nigériens font mal, très mal aux défenseurs argentins, à l’image de Mascherano souvent mis en difficulté.
Sans Dybala et Aguero
Et alors que l’Argentine est au bord de l’élimination, comment peut-elle se passer de Paulo Dybala et de Sergio Aguero, tous deux sur le banc et auteurs tous deux d’une superbe saison en club ? L’attaquant de la Juventus, auteur de 22 buts cette saison et celui de Manchester City 21 buts, auraient sûrement pu apporter quelque chose dans cette rencontre. Leur vivacité et leur qualité de frappe aurait été une arme offensive supplémentaire que beaucoup d’équipes présentes au Mondial envieraient. C’est dommage pour l’Argentine de ne pas s’en servir et ce dès le coup d’envoi. Si l’attaquant de la Juventus n’est pas entré en jeu, son compatriote Aguero a eu le droit à dix petites minutes de jeu. Trop peu pour s’illustrer, beaucoup trop peu.
Un sauveur nommé Rojo
Alors que l’Argentine commençait à voir les huitièmes de finale s’éloigner au fur et à mesure que les minutes s’écoulent, voilà que surgit Marcus Rojo. Sur un centre millimétré de Mercado, Marcus Rojo présent dans la surface de réparation coupe au premier poteau et reprend du plat du pied le ballon et l’envoie au fond des filet. A la 86eme minute de jeu ! Et voilà qu’il sauve l’Argentine. Et sûrement la tête de son sélectionneur.
En remportant son match face au Nigéria, l’Argentine a gagné le droit d’affronter la France en huitième de finale samedi prochain. Au vu de la prestation de l’Albiceleste ce soir, les Bleus devront montrer autre chose que ce qu’ils ont proposé face au Danemark cette après-midi. Et surtout rester vigilant défensivement pendant 90 minutes. Le Nigeria en sait quelque chose.