Vainqueur deux buts à zéro face à la Suède, l’Angleterre disputera bien les demi-finales. Une victoire qu’ils peuvent également mettre sur le compte de leur gardien Jordan Pickford, encore brillant et déterminant sur sa ligne de but.
Vingt-huit ans. Vingt-huit ans que l’Angleterre attendait de vivre à nouveau une demi-finale de Coupe du Monde. La dernière fut en 1990 en Italie face à l’Allemagne de l’Ouest. Souvent décevante dans les grandes compétitions internationales, l’Angleterre a donc enfin mis à mal cette malédiction. Et retrouvée enfin un jeu efficace et rapide.
Au sein de cette effectif anglais, les jeunes ont semblent-ils pris le pouvoir. A l’image de Raheem Sterling, Dele Alli ou encore Marcus Rashford pour ne citer qu’eux. Des jeunes au talent immense, et à l’insouciance étonnante. Et qui ne se gêne pas pour apporter vitesse et prise d’initiative personnelle devant le but. Une formule gagnante à en croire le parcours de la formation de Southgate.
Face à la Suède, l’Angleterre a récité sa partition à la perfection, ne laissant aucune chance aux suédois. La faute à un grand Jordan Pickford, auteur de plusieurs arrêts déterminants dans la rencontre.
Le show Pickford
Avoir un grand gardien dans ses buts est indispensable pour aller loin dans une grande compétition. Et si aujourd’hui l’Angleterre est en demi-finale de cette Coupe du monde, elle le doit également à son gardien. Très en vu depuis le début de la compétition, Jordan Pickford a de nouveau écœuré ses adversaires.
Peu inquiété en première période, le gardien d’Everton a dû bien plus s’employer en seconde période. Au retour des vestiaires (47eme), Berg obligea à Pickford à se coucher et à détourner in extremis sa tête qui prenait le chemin des buts. A la 62eme minute, c’est au tour de Viktor Claesson d’échouer sur le portier anglais sur une frappe de près. Quelques minutes ensuite, le gardien d’Everton détourne à nouveau une frappe de Berg du bout de ses gants. Jordan Pickford a juste eu le temps d’effleurer la balle afin de la détourner au-dessus de sa barre transversale. Et de préserver les siens.
Des prestations qui ne laisseront personne insensible. Aussi bien ses futurs adversaires qui iront certainement analyser son jeu afin de trouver une possible faille. Que chez de grand club européen qui doivent eux aussi avoir un œil sur le joueur d’Everton. Le mondial, quand il est réussi pour un joueur, peut être un magnifique tremplin. A l’image de James Rodrigues en 2014 avec la Colombie.
Deux buts de la tête, un style purement anglais
Les anglais ont souvent fait les coups de pieds arrêtés leur préférence, notamment dû à leur jeu de tête et leur solidité dans les duels. Une puissance physique et des duels âpres qui font également la réputation de leur championnat, la Premier League. Et qui en font un des meilleurs championnats aussi.
Et comme des chiens ne font des chats, c’est bien sur un coup de pied arrêté que les anglais ouvrent le score.
Alors qu’on joue la trentième minute de jeu, le défenseur de Machester United Ashley Young se charge personnellement de tirer le coup franc. Harry Maguire s’élève plus haut que tout le monde en faisant parler son physique imposant et impressionnant. Puis d’une tête précise envoie la balle au fond des filets. Le portier suédois ne peut rien faire. Le jeune défenseur de Leicester a marqué un but cette saison en club en trente-huit matchs joués. Lui aussi est u acteur majeur dans le parcours de l’Angleterre. Sa solidité dans les duels, son placement toujours juste, cette volonté de ne jamais lâché les attaquants adverses font de lui un élément essentiel du onze anglais. Des prestations qui doivent faire le bonheur de son club et de son coach Claude Puel.
Puis à l’heure de jeu, le jeune Dele Alli, vient crucifier la Suède. Et confirmer un peu plus encore tout son potentiel et son talent qui fait le bonheur de Tottenham et de tous les observateurs de la Premier League. Sur une tête. Encore.
Cette saison, le milieu de Tottenham a marqué neuf buts. Son aisance au milieu de terrain, a transpercé les lignes et à un si jeune âge (22 ans) en font un joueur très suivi par tous les cadors européens. Sorti en cours de jeu, on l’a aperçu un peu déçu d’être rappelé sur le banc. En demi-finale, il devrait à nouveau être aligné sur le terrain. Et avoir à nouveau l’occasion de montrer qu’il s’affirme bien comme un milieu de terrain en puissance, bien décidé à emmener son équipe nationale le plus loin possible. Et d’étirer sa présence en Russie pour encore quelques jours. Et pourquoi pas jusqu’au 15 juillet doit-il se dire.