Photo en Une de : Alexandre Delamadeleine
Tous les midis sur TF1 pour présenter son émission culinaire « De l’astuce à l’assiette » du lundi au vendredi à 11h50, Juliette Delacroix est également une grande passionnée de sport. Et s’apprête également à nous faire vivre de l’intérieur, à travers une rubrique qu’elle présentera pour France Télévisions, un des événements les plus prestigieux qui soit pour tous les amoureux de sport et de tennis : Roland-Garros. Rencontre avec une passionnée de sport, et jamais avare d’efforts quand il faut relever et participer à d’incroyables challenges telle que la Spartan Race ou encore la Trek Rose Trip.
Tout d’abord, d’où vous vient votre goût pour le sport ?
C’est assez familial. J’ai toujours grandi avec des parents qui faisaient du sport. Mes parents étaient très sportifs. Ma maman était championne de patinage artistique. Elle a été cinq fois championne de France. Et mon papa a fait énormément de sport. Il était professeur de sport. Et ensuite, ils ont été carrément journalistes sportifs tous les deux. Donc je suis née dans le sport.
Moi-même je suis très sportive. Depuis petite, mes parents m’ont initiée au sport. Donc j’en ai toujours beaucoup fait. Et plus spécialement, j’ai toujours beaucoup couru, j’ai fait beaucoup de natation.
Et puis j’ai été championne de France Junior de karting quand j’avais quinze ans, je m’entraînais en club donc j’ai fait de la conduite automobile. Voilà, j’ai toujours fait beaucoup de sport et baignée dans le sport. Ça fait partie de mon hygiène de vie depuis toujours. A tel point que quand je n’en fais pas, je ne me sens pas bien.
Dans quelle discipline prenez-vous le plus de plaisir ?
Ça dépend des périodes. Mais en ce moment, c’est la course. Je cours pratiquement tous les jours. Mais j’essaye toujours des nouvelles choses. Là par exemple récemment j’ai essayé l’escalade avec des amis. J’en avais fait plus jeune et je trouve ça très sympa. C’est très physique, on découvre des muscles qu’on ne soupçonnait pas. Et puis par exemple là je vais aussi jouer au foot avec une équipe de filles. Et puis j’ai aussi un coach que je vois une à deux fois par semaine. Ça m’aide bien à me défouler.
Avez-vous des sportifs qui vous sert de modèle, d’inspiration ?
Il n’y en a pas un en particulier. Ce sont les disciplines qui me fascinent en fait. Que ce soit homme ou femme, j’ai toujours adoré l’athlétisme. D’ailleurs l’année dernière je suis allée à Berlin et à Glasgow pour les championnats européens pour France TV Sport. J’ai suivie ça pour leur partie digitale. A Glasgow il y avait de l’aviron, de la natation et à Berlin c’était toute la partie athlétisme. Et donc ils m’y ont envoyée et c’est vrai que j’ai moi-même découvert des disciplines sur lesquelles je n’étais vraiment pas calée. Comme l’aviron par exemple qui m’a totalement fascinée. J’ai découvert les règles, et c’est un sport extrêmement compliqué et difficile à comprendre. Et en même temps extrêmement physique.
Et puis ce qui me fascine aussi dans le sport, c’est la mentalité. Souvent les sportifs sont des gens très équilibrés. Ou du moins avec de vraies valeurs. Et par exemple, sur des disciplines comme l’aviron, à coté ils sont ingénieurs, ils suivent des études, ils ont deux vies quoi. Et ça, je suis très admirative des sportifs qui doivent mener une vie professionnelle à coté de leur discipline.
De sport il en sera justement question avec vous prochainement. En effet, le 26 mai prochain débutera Roland-Garros. Et à cette occasion, vous animerez une rubrique pour France Télévisions. Pouvez-vous nous raconter en quoi cela consistera ?
Ce sera sur tous les réseaux de France.tv sport. Donc ça va être Instagram, Facebook et Snapchat. Et ça va être du contenu quotidien où je vais me balader dans les coulisses de Roland-Garros.
L’idée, ce n’est pas d’amener mon point de vue technique sur la compétition, je ne suis pas une spécialiste du tennis, comme d’ailleurs je ne suis pas une journaliste sportive. Moi j’amène un ton un peu décalé, j’essaie de faire découvrir, du moins sous un autre angle, le sport. Donc ça va être ce qui entoure les matches.
Ça va être de la vie d’un ramasseur de balle à la cabine des commentateurs ou encore la vie du village de Roland-Garros. Voilà, tout ce qui se passe dans les coulisses de Roland-Garros. La rubrique sera surtout ça.
Et je pense que le sport c’est ça aussi. Ce sont des événements très fédérateurs. Et c’est ce qui se passe autour aussi qui fait que le sport réuni d’autant plus de monde. La vie d’un stade, la vie d’un événement sportif est toujours très complet et très varié. Donc on va essayer de montrer tout ça.
Pouvoir vivre et faire vivre aux gens Roland Garros de l’intérieur doit être un challenge très excitant pour vous ?
Oui, très excitant et puis aussi assez responsabilisant. J’avoue que, comme l’année dernière, quand je suis partie un peu avec la carte blanche à Glasgow et Berlin, j’étais un peu flippée, parce que je choisis un peu quoi montrer. Même si on se met évidemment d’accord avec les gens qui m’embauchent.
Mais évidemment c’est responsabilisant. Donc oui je suis très excitée et à la fois j’espère que ce sera intéressant. Je vais tout faire pour que ce soit le plus intéressant possible. Et essayer de me mettre à la place des gens qui regardent. De me dire qu’est-ce que j’aimerai qu’on me montre si j’étais devant ma tablette, mon smartphone ou mon ordinateur. J’essaie toujours de me mettre à la place des gens. Donc j’espère que les gens seront au rendez-vous et que ça leur plaira surtout.
Pouvez-vous nous raconter votre Roland-Garros ? Ce que représente ce tournoi pour vous, les souvenirs que vous avez de certains matchs, des légendes qui vous ont marqué ?
Alors bien-sûr, les légendes, j’ai les même que tout le monde, de Yannick Noah à Roger Federer. Mais ce qui m’a le plus marqué moi, car je l’ai très bien connu pendant quelques années puisque c’était mon beau-père, c’est Hervé Duthu. Qui était un des commentateurs phare de Roland-Garros pendant plusieurs années. C’était mon beau-père, donc j’ai grandi un peu avec lui. J’avais un peu de Roland-Garros à la maison. Et surtout j’écoutais et j’étais très fière aussi. J’écoutais ses commentaires.
J’ai été trois fois à Roland-Garros donc pas tant que ça finalement. Mais j’adore cette discipline et j’ai toujours un peu baigné dedans. Je trouve que c’est une discipline sportivement assez impressionnante tant par son endurance, les matches de tennis peuvent durer plusieurs heures et ça me fascine. Je suis surtout fascinée par l’endurance des joueurs.
Après en souvenir, c’est un rendez-vous annuel et je pense que c’est un des plus important et un des plus fédérateurs et chaque année tout le monde s’arrache les places pour Roland-Garros.
Actuellement, quel est le joueur ou la joueuse qui vous fait forte impression ?
Ça reste Federer. Le maître en personne. Je suis très impressionnée par Federer.
Forte impression, vous l’avez fait également en mars dernier. En effet, il y a deux mois, vous participiez à une incroyable aventure, la Spartan Race, au Stade de France. Pour ceux qui ne connaisse pas, pouvez-vous nous décrire cette folle aventure ?
C’est dingue, c’est le mot. Les gens qui le font sont dingues aussi. C’est une course d’endurance mais à obstacle. Celle du stade de France c’était 5 kilomètres avec obstacles. Donc on porte des sacs, om monte à des cordes, on grimpe, on porte des chaînes, on passe sous des barbelés ! Et ça s’est révélée être une expérience dingue. Parce qu’en plus je l’ai fait avec une équipe superbe. Entourée de Vincent Limare qui est champion de France de judo, de Laury Thilleman et Juan Arbelaez son compagnon, qui sont de grands sportifs tous les deux, de Théo Curin qui est hallucinant. C’est un sportif paralympique, en natation, mais qui nous a tous donné une grande leçon de vie et de courage. Audrey Pirault mon amie comédienne qui m’a aussi suivie. Et d’Antoine qui m’a proposé de la faire. On était une team assez incroyable mais surtout extrêmement soudés. C’était fou en fait.
Je trouve que dans l’effort, et c’est en ça que le sport est fascinant, c’est que dans l’effort on se révèle, on se parle, on se confie au milieu de moment de détresse où on a l’impression qu’on ne va pas y arriver. On s’entre-aide.
C’était très émouvant et surtout très émouvant de le vivre avec Théo et de se dire que lui qui n’a pas de bras, pas de jambes, c’est une très belle leçon de vie. On n’a pas le droit de se plaindre. Et ça nous a valu quelques fou-rire parce que Théo a énormément d’autodérision. Il est assez hallucinant là-dedans. C’était fou de le voir avec ce sourire, avec cette joie de vivre, cette ténacité et surtout ses parents qui étaient présents aussi. Le regard de son papa et de sa maman qui était si fiers. On a vraiment passé une très belle journée !
Comment vous étiez-vous préparée pour cette occasion ?
Avec Vincent Limare, qui est champion de France de judo, c’est aussi mon coach dans la vie. C’est vraiment quelqu’un de génial et qui me booste beaucoup ces dernières semaines. Et on s’est un peu préparé ensemble. On s’est aussi fait des préparations avec la team. On s’est retrouvé dans des salles d’entraînement et on s’est entraîné en faisant de la course, des fractionnés, des pompes, en montant des cordes, en soulevant des ballons de quinze kilos. Ça a été une belle paire de manche. J’avais des courbatures toutes les semaines. Et puis après c’est une hygiène. C’est bien manger, pas d’alcool quinze jours avant. Ça a demandé un peu de rigueur. Pour des bonnes causes comme celle-ci, je le fais avec grand plaisir.
Vous avez réalisé ce défi sportif au côté de l’ex miss France Laury Thilleman. Qu’avez-vous appris à ses côtés ?
C’est une grande sportive. C’est surtout un rayon de soleil. C’est drôle parce que ça faisait quelques années qu’on me disait « mais vous ne vous connaissez pas avec Laury Thilleman ? Je suis sûr que vous vos entendriez très bien. » On avait plein d’amis en commun. Et puis elle bosse en télé donc on avait toutes les raisons de se croiser. Et on s’est croisé pour la première fois, vraiment, à la Spartan. Et c’est d’ailleurs devenue une copine depuis.
C’était une très belle rencontre. C’est la joie de vivre, c’est une aussi bonne vivante qu’une femme qui a une vraie hygiène de vie. Une vraie hygiène sportive. Je trouve que c’est un vrai exemple et elle le fait très bien sur ses réseaux sociaux. A travers son livre aussi qui sort intitulé « Au Top ! ». Je trouve que c’est une fille qui a un vrai message de bien-être et qui est assez exemplaire. Elle manie très bien les deux. L’art de vivre, le plaisir de vivre, les joies de la vie et pour autant faire du sport, s’entretenir, faire attention aux autres et des vraies valeurs de générosité.
Habituée des grands défis sportifs, vous avez également participé à la Trek Rose Trip en 2018. Un Trek d’orientation et solidaire au Maroc. Comment se déroule ce Trek et pourquoi ce choix de participer à ce challenge ?
C’est un Trek solidaire de marche. C’était à peu près vingt kilomètres de marche par jour dans le désert, dans le sable en plein cagnard. Que des femmes. Il y avait aussi la cause du cancer du sein qui était dessus, « Le Cancer du sein, Parlons-en » et aussi l’association « Enfants du désert ». Et moi, je les suis depuis cinq ans. Je suis leur présentatrice de JT, parce qu’ils ont des jT quotidiens pendant les rallyes. Et ils m’ont proposé là cette année de participer en tant que participante en créant une team. Donc j’ai invité mon amie Tal qui est chanteuse, et mon amie Noémie Caillault. Donc ça avait beaucoup de sens pour moi d’emmener Tal qui est une artiste, une femme qui adore la nature et Noémie qui est une femme incroyable et avec énormément de courage. Je les ai emmenés et on a vécu une expérience incroyable.
Parce que marcher c’est avancer, c’est une évidence mais moi j’adore cette citation qui dit « marche sur ta route car elle n’existe que par ta marche. » Et ce trek l’a très très bien montré. C’était des heures et des heures de marche, mais c’était des heures de réflexion, de prises de conscience, et puis surtout d’effort. C’était un très beau souvenir.
La Spartan Race, la Trek Rose Trip, j’imagine qu’il doit toujours y avoir un avant et un après à chaque fois qu’on relève de tels challenges, pouvoir tester et repousser ainsi ses limites à chaque fois… C’est dans ce type de challenge qu’on doit apprendre le plus sur notre personne non ?
Complétement. Et c’est pour ça que je suis toujours très enthousiaste à l’idée de vivre de nouvelles expériences. Et surtout je suis très reconnaissante aux gens qui me le proposent. Je suis très reconnaissante parce que j’imaginais pas qu’on me propose de tels aventures il y a encore quelques années. Et plus j’avance dans le temps, plus je rencontre de belles personnes, et plus j’ai la chance d’être entourée de gens qui aiment la vie, qui font des choses et c’est en faisant qu’on grandit, qu’on avance et c’est vrai que le dépassement de soi, je trouve que c’est la meilleure manière de se prouver qu’on est en vie et que surtout on est maitre de son destin. Et je trouve que le sport, les événements caritatifs, les rencontres, aller au contact des autres, c’est le meilleur moyen de s’enrichir soi-même.
Bien sûr il y a un avant et un après et j’en sors toujours un peu plus grande même si je suis encore très petite.
Vous avez également pu couvrir différents évènements sportifs. Principalement des courses de rallyes. De quelles courses s’agissaient-ils justement ?
L’année dernière, j’ai fait le « Trophée Roses des Andes ». C’est des rallyes en Argentine. Dans la Cordillère des Andes. Et donc là on parcourt plusieurs centaines de kilomètres par jour, au milieu de l’immensité argentine. Et sur des plateaux de sels à 4000 mètres d’altitudes, parfois jusqu’à 5000 mètres. Donc avec très peu d’oxygène. Et ça c’est sûrement un des deux plus beau voyage que j’ai fait. C’est époustouflant. Mais bon faut travailler donc moi je suis dans un 4×4 et puis je suis la course.
Et puis aussi le « Trophée Rose des Sables » qui lui est au Maroc et dans le désert marocain. Ça c’est encore autre chose. Moi je suis un grand fan de tout ce qui se trouve au Maroc. Que ce soit culinaire, que ce soit les gens, que ce soit les odeurs, les paysages, c’est toujours de très très belles aventures.
Autre évènement sportif qui se déroulera bientôt en France, la Coupe du monde féminine de football. Quel regard portez-vous sur le sport féminin et plus principalement le football féminin ?
J’en pense que du bien. Je trouve qu’autant que le football masculin, c’est une discipline où on a plusieurs Mbappé dans notre équipe de France donc ça s’annonce plutôt bien j’espère. Ça serait historique qu’on double notre Coupe du Monde. On laisse de la place, de plus en plus de place aux femmes et je trouve ça hyper important. C’est tout aussi beau à voir. Le 7 juin, France-Corée du Sud, je regarderai, je serai devant ma télé et je vais suivre ça de près.
En juillet dernier, les hommes de Didier Deschamps ont été sacrés Champion du Monde en Russie. Forcément l’attente est grande autour des féminines, où l’on attend également d’elle un sacre. Cette pression-là peut-elle être néfaste pour un groupe ou au contraire galvanisante ?
C’est galvanisant pour moi. Après, ça serait à elle qu’il faudrait poser la question, mais je trouve ça galvanisant. Et puis c’est galvanisant tant pour les supporters que pour les joueuses.
Comment avez-vous vécu le sacre des Bleus en juillet dernier en Russie ?
Très bien, comme tous ! J’ai suivi cette Coupe du Monde de très près. A chaque match, un rendez-vous avec des amis, de la famille. J’étais dans un endroit que je préfére le plus sur cette terre c’était à Belle-ile-en-mer en Bretagne avec mes amis, ma famille. Qu’est-ce que c’est beau ! Peu importe les couleurs, peu importe les différences, je trouve que c’est ça qui est beau dans le sport. Il y a quelque chose de très beau, de très galvanisant. Et puis surtout il y a une vraie union. Les gens s’unissent, se prennent dans les bras, se félicitent, il y a une fierté d’être Bleu ! Mon dieu que ça fait du bien par les temps qui courent d’avoir le sport comme vecteur de bonheur.
Enfin, quel est votre actualité du moment ? Où peut-on vous retrouver ?
Alors déjà tout prochainement, à partir du 26 mai avec FranceTV Sports pour Roland-Garros. Ensuite là je viens de tourner un petit rôle dans le film de Douglas Attal par les Productions du Trésor.
Et puis je tourne trente prochaines émissions pour TF1 pour « De l’astuce à l’assiette », l’émission que je présente tous les midis, du lundi au vendredi à 11h50. C’est un petit programme court de cuisine. Je suis très heureuse de vivre cette expérience parce que je suis une grande grande grande amatrice de cuisine. Je suis ravie.
Propos recueillis par Alexandre HOMAR