Amélie Etasse, actrice dans la vie et qui incarne le célèbre personnage de Camille dans la série à succès de M6 « Scènes de ménages » est également une grande passionnée de yoga. Durant cet entretien, Amélie Etasse, qui est également en tournée à travers toute la France dans la pièce « ESCALE » de Marilyne Bal, nous emmène à la découverte de ce qui est aujourd’hui sa routine bien-être. Et de tout ce qui fait la richesse de cette discipline. Rencontre.
Vous êtes connue à l’écran pour jouer actuellement le rôle de Camille dans la série à succès de M6 « Scènes de ménages ». Mais vous êtes également une grande passionnée de yoga. Racontez-nous votre passion. Tout d’abord, depuis quand pratiquez-vous le yoga ?
Cela fait maintenant seize ans que je pratique le yoga. J’ai commencé à l’âge de 21 ans par le yoga Bikram, parce qu’à l’époque c’était un peu à la mode à Paris. Ça fait transpirer. C’était vraiment pour me dépenser, j’étais un peu hyperactive et ça m’a beaucoup plu.
Et puis, petit à petit, je suis allée vers le vrai yoga entre guillemet. Donc j’ai fait du Hata, du Vinyasa et du Ashtanga.
Moi, je suis un peu ni Dieu ni Maître, je n’ai pas de cours « chouchous ». J’alterne, je vais voir à droite à gauche.
Et parallèlement, depuis quelques années, je me suis également mise à la méditation, à faire des stages.
Le yoga est vraiment devenu une routine dans ma vie.
Que représente le yoga pour vous ?
Le yoga est pour moi une routine bien-être. Je sens que ça me vide la tête, ça m’ancre au bon endroit. Ça me rend plus stable je trouve. Parce que parfois, comédien est un métier qui peut rendre instable (rires).
Le yoga me fait aussi du bien physiquement, ça enlève le mal de dos, ça apporte une meilleure digestion, un meilleur sommeil.
C’est vraiment une routine bien-être. Et j’espère vraiment en faire jusqu’à mes 80 ans si je tiens jusque-là (rires).
A partir de quel moment avez-vous compris que, le yoga, allait vous suivre un bon moment dans votre vie ?
En fait c’est marrant parce que je me suis mise au yoga comme je me suis mise au théâtre. C’est à dire qu’au début, je me suis dit que ça allait être un petit truc pour rigoler. Et en fait, au bout de quelques années, je me suis aperçue que ça faisait déjà cinq ans que je pratiquais le yoga, que j’y allais deux fois par semaine. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que j’étais accro au yoga. Je n’avais pas du tout envie d’arrêter. J’ai envie d’en parler en plus. A présent, ça fait bien dix ans que le yoga est devenu important pour moi.
Quelles sont les exigences que demande la pratique du yoga ?
Comme pour n’importe quel sport, déjà, quand on n’a pas envie d’y aller, se forcer à y aller quand même.
Par exemple, pendant la période de confinement, j’étais enceinte à ce moment-là, et je me suis dit : « bon, là, il va falloir que tu te boostes pour essayer de faire du yoga tous les jours. » Je voulais vraiment faire ça. Pour me sentir bien dans mon corps. Et je suis dit que ça n’allait pas faire de mal au petit bébé qui était dans mon ventre.
Je me suis astreinte à en faire vraiment tous les jours, tous les jours, tous les jours. Et il y avait des moments, franchement, où je n’avais pas envie parce que parce que parfois c’est un peu répétitif. On fait des séries de salutations pour commencer et c’est un peu toujours la même chose. Ça prend vingt minutes.
Donc parfois, c’est un petit peu exigeant car c’est assez répétitif pour certaines choses.
Mais c’est justement ça qui fait du bien, c’est cette répétition-là. Et cette exigence là quotidienne.
En tant que grande adepte du yoga, vous avez pratiqué également le « Hot Yoga ». Tout d’abord, en quoi consiste cette pratique du yoga ?
Le « Hot Yoga », c’est un dérivé du Bikram. Avec le « Hot Yoga », la salle est chauffée mais bien moins que le Bikram.
Cette pratique permet de se détoxifier énormément le corps. Tu sors de là complétement vidé. C’est assez physique. Et ça apporte pas mal de souplesse également, ça assouplit le corps.
Il faut faire attention, bien s’écouter parce qu’on a envie de se dépasser mais il ne faut pas.
Quelle est la pratique du yoga que vous préférez ?
Maintenant, j’aime beaucoup alterner. J’aime le Vinyasa parce que je trouve que c’est physique et complet. J’aime aussi le Ashtanga parce que c’est très exigeant.
Mais je dirai que la pratique que je préfère, c’est vraiment le Vinyasa.
Lorsque l’on pratique le yoga, on est également amené à réaliser différentes postures. Pour cela, un travail indispensable à leur bonne réalisation est le travail sur sa respiration. Pouvez-vous nous décrire ce travail ? Qu’apporte-il sur le corps et l’esprit ?
Alors sur le corps, franchement, je ne sais pas encore. Je crois que je n’ai pas encore compris où ça avait un effet. Mais comme beaucoup de choses dans le yoga, je crois qu’il faut être curieux, essayer encore et encore et à un moment, il y aura un déclic.
Par contre ça amène une détente je trouve sur l’esprit.
Les exercices de respiration, je ne les fais pas encore systématiquement, je suis encore un peu impatiente. Mais quand je les fais, quand c’est imposé dans mon cours ou quand je suis dans un stage de yoga, c’est comme la méditation, c’est quelque chose qui me fait beaucoup de bien. Et qui m’ancre aussi.
Vous avez également fait, en 2017, à Goa en Inde, une cure. Quels souvenirs gardez-vous de cette semaine, au pays du yoga ?
Je rêve d’y retourner chaque jour, vous n’imaginez même pas (rires) !
Je rêve de retourner là-bas, c’était absolument parfait. C’était un endroit idyllique.
J’étais toute seule dans une petite case en bambou, je faisais du yoga du matin au soir.
Le yoga est en fait une discipline qui peut se pratiquer de différentes manières. Chacun peut y trouver son compte. C’est ce qui fait selon vous la richesse de cette discipline ? Qu’il n’y ait pas une, mais de multiples pratiques ?
C’est complètement ça. Et c’est pour ça, quand les gens disent « moi, le yoga, ça ne me correspond pas, c’est un truc de grand-mère », je lui dis que c’est normal que tu dises ça, mais c’est parce que tu ne connais pas le yoga. En général, les gens qui disent ça, je leur dis de me suivre à un cours et de voir après. Et ils sortent de là ensuite défoncés de fatigue. Ils comprennent après (rires).
Le yoga, encore une fois, c’est comme le théâtre. C’est-à-dire que les gens qui disent qu’ils n’aiment pas le théâtre, que c’est trop intello, que c’est trop ceci, que c’est trop cela, c’est parce qu’il y a mille manières d’aller au théâtre. Tu peux aller voir une comédie burlesque, tu peux aller voir un gros boulevard, tu peux aller voir un truc hyper intello. Et le yoga c’est pareil. Tu peux le pratiquer de manière très zen. Comme tu peux le pratiquer de manière très physique. Et tu peux le voir comme juste quelque chose de sportif ou tu peux le voir comme une vraie philosophie de vie. Donc chacun choisit. Et puis tu peux le faire en salle mais tu peux le faire chez toi également.
Quel message souhaitez-vous passer aux personnes pour les inciter à se mettre à la pratique du yoga ?
Le message que je souhaite passer est de ne pas avoir peur du yoga. De ne pas se dire que l’on n’est pas assez souple pour pratiquer le yoga. C’est une chose que j’entends beaucoup. Mais ce n’est pas grave si l’on n’est pas souple. Le yoga est une pratique qui est très humble. Allez-y comme vous êtes !
Quel parallèle feriez-vous entre le yoga et votre métier d’actrice où vous incarnez justement dans la série « Scènes de ménages » une professeure de yoga ? J’imagine que ce sont pour vous deux passions, qui demandent toutes deux beaucoup de préparation, de concentration et d’énergie…
Oui exactement. Moi, de savoir si j’ai du talent ou si je n’en ai pas, je n’en sais rien. Par contre, j’ai beaucoup travaillé pour y arriver. Et le yoga, je ne sais pas si j’étais plus souple que les autres, mais j’ai pratiqué, pratiqué, pratiqué et encore pratiqué.
Et le point commun avec ces deux activités que sont le yoga et mon métier d’actrice, c’est que j’ai tout de suite pris du plaisir.
Moi, je suis incapable de faire quelque chose qui ne me fait pas plaisir tout de suite.
Quelle part de vous, qui pratiquez le yoga, mettez-vous dans votre personnage ?
Alors, pour tout vous dire, au départ, mon personnage de Camille dans la série, ne devait pas être forcément une prof de yoga. Elle devait être professeure de fitness.
Moi, j’ai incité à ce qu’elle soit prof de yoga parce que je connaissais bien le domaine, ça me parlait plus. Je trouvais ça plus riche.
Après, les personnages de « Scènes de ménages », pour la plupart, nous ressemblent un peu. C’est-à-dire que ce sont des versions déformées de nous. Mais vraiment très déformées.
Je suis un peu décalée comme Camille mais beaucoup moins quand même.
Enfin, quel est votre actualité actuellement ?
Je suis en tournée avec la pièce de Marylin Bal « ESCALE » en compagnie de Xavier Lemaire. C’est une pièce mise en scène par Pascal Faber et Bénédicte Bailby. Nous sommes actuellement en tournée sur toute la France.
Je pars aussi en tournée avec « Cendrillon » de Joël Pommerat et mis en scène par Camille de la Guillonniere. Ça, ça sera pour la saison prochaine.
Et sinon, je tourne à fond pour « Scènes de ménages » sur M6.
Et enfin, en février, je serai dans « La faute à Rousseau » sur France 2 où je fais aussi une sportive.

Propos recueillis par Alexandre HOMAR.